You are currently viewing Rencontre avec Maëlle Truffa, chanteuse et cheffe de chœur.   Porter sa voix

Rencontre avec Maëlle Truffa, chanteuse et cheffe de chœur. Porter sa voix

Toutes celles et ceux qui ont eu l’occasion de chanter avec Maëlle dans un de ses ateliers ont pu apprécier son dynamisme, son enthousiasme, sa façon d’être attentive à chacun. Elle réussit à vous persuader que tout le monde peut chanter et elle vous entraîne dans son énergie communicative. On est porté, on prend confiance en notre voix, on ose la donner.

Maëlle  a été bercée par les chants dès sa plus tendre enfance. “On chantait tout le temps, à la maison, en voiture, mon père adorait les polyphonies corses. Ma mère a également animé des rencontres de chants  tziganes. Mais je ne me suis jamais dit : “Je serai chanteuse !”.

Jusqu’à l’âge de 23 ans, Maëlle était plus attirée par le sport que par la musique. Elle avait quand même suivi l’école de musique en trompette et guitare, puis une école privée de musique à Lyon. Les rencontres qu’elle y a faites l’ont confirmée dans cette voie. Elle a poursuivi avec l’école normale de musique de Villeurbanne pendant cinq ans, ce qui lui a permis de toucher à tous les domaines musicaux. Sa préférence pour les chansons du monde et le travail des techniques vocales s’est alors affirmée.

Suite à un remplacement dans le groupe “Evasion”, elle a obtenu son statut d’intermittente du spectacle en 2014. Aujourd’hui, Maëlle chante dans quatre groupes : Malinka, Terra Canta Corsica, Forget me note, et Okâ. Elle anime un atelier régulier au hameau de Trouillet à Alboussière tous les quinze jours. Elle anime aussi des stages sur des week-ends et deux sessions par an dans le Vercors. “ Il n’y a jamais eu autant de gens qui veulent chanter ! Tous les ans, j’ai des demandes pour reprendre des chorales. Il faut trouver le juste équilibre entre la scène et l’enseignement, et garder du temps pour la création. J’apprends…Je mesure la chance que j’ai de pouvoir vivre de mon art correctement.”

Maëlle ne souhaite pas faire des spectacles en solo,  ni avoir des contrats trop éloignés géographiquement. “ Prendre l’avion pour aller jouer une heure quelque part, ce n’est pas en accord avec mon style de vie. Pour moi, la musique c’est le partage avec les gens, l’énergie de la rencontre”.

Elle se pose souvent des questions sur sa légitimité à enseigner des chants traditionnels du monde. “ Je sais que, culturellement, ce que je vais enseigner ne sera pas exactement la tradition, mais sera mon interprétation. C’est l’intention qu’on y met qui importe, c’est de ressentir la même vibration. Ce n’est pas pour “piquer” leur musique à différentes cultures. Définir une appropriation culturelle me semble difficile, toutes les musiques et les chants sont la résultante de plusieurs influences, par exemple pour toutes les cultures autour du bassin méditerranéen qui se sont mêlées. C’est compliqué parfois avec les puristes”.

Vivre en zone rurale est un choix.  Maëlle joue rarement dans les grandes villes, qui ont déjà trop de propositions culturelles. Elle trouve qu’on est beaucoup trop dans le visuel et dans le paraître avec les réseaux sociaux ; la musique est encore un peu protégée de cela par rapport aux artistes graphiques. Et  le chant peut toucher tout le monde.


 Son message, c’est : “ Foncez. Ne vous mettez pas vous mêmes des barrières et ne laissez pas les autres vous définir.”

Contact : maelle557@hotmail.fr

 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.