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Linda Gallix. Entre jazz et classique, son cœur balance.

Au détour d’une petite route entre Grozon et le col des Fans, nous avons rencontré Linda dans son refuge.

Elle nous reçoit dans l’ancienne grange transformée en studio de musique. Dès l’entrée, nous percevons une atmosphère de créativité et nous admirons les nombreux instruments, dont un magnifique piano droit.

Linda est originaire de la région de Chalon sur Saône où elle a suivi des études de piano en musique classique au conservatoire, jusqu’à l’obtention du diplôme d’études musicales (anciennement médaille d’or).

Dès l’âge de quatorze ans, elle découvre le jazz et alterne alors entre jazz et musique classique.

Elle devient intermittente du spectacle et se produit avec différents groupes ; elle assure notamment les répétitions au piano de la comédie musicale « Oliver ! » à l’opéra Bastille.

A l’arrivée de sa fille Alice, elle décide d’arrêter de courir les routes et se pose non loin de Carcassonne avant de trouver son lieu de vie en Ardèche. Elle s’installe en 2007 dans le petit hameau appartenant à la famille de son mari, François. Ils retapent le lieu avec la famille du frère de François.

« Le plus dur au début, c’est d’arriver à se repérer et à s’adapter aux routes d’Ardèche, nous dit-elle en riant.  Ici les gens sont sympa, il y a une qualité de vie superbe.

Pour moi, qui était essentiellement citadine, la plus belle surprise a été de découvrir mon lien à la nature et aux animaux et le bonheur de jardiner. Au début, c’était difficile financièrement pour nous ; le jardin nous a sauvés. »

Linda a donné des cours de piano à l’école départementale : « Ardèche musique et danse », mais cela représentait beaucoup de trajets. Elle a conservé des cours particuliers plus proches de chez elle et continue de se produire en concert, localement essentiellement.

« Être une femme dans le jazz n’est pas toujours évident, il y en a peu, alors il faut assurer ! En général, les femmes ressentent moins le besoin de montrer leurs performances techniques que les hommes. Mais l’avantage est qu’on se fait plus remarquer puisqu’on est moins nombreuses. »

Linda a toujours évolué dans des trios ou quartets masculins et s’est souvent entendu dire : « Ah oui, pour une femme, c’est pas mal !

Elle rêve de continuer à donner des cours et de faire plus de concerts en musique classique. Actuellement elle travaille un intermezzo de Brahms pour, peut-être, l’interpréter sur scène en solo. Contraste étonnant quand elle joue, du classique d’abord puis un morceau de jazz. On est transporté.

Linda voudrait souhaiter aux femmes qui se sentent isolées en ville de ne pas avoir peur de se lancer, de sortir de la ville et de retrouver le lien avec la nature, être le plus autonome possible sur une terre qu’on préserve, élargir son espace vital. Mais elle reconnaît aussi la chance qu’elle a eue d’être bien entourée.

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