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Nous voici au « Forum » à Valence : ce bâtiment abrite de nombreux organismes et en particulier le siège de l’Hebdo de l’ Ardèche et de Drôme-Hebdo. C’est là, sur son lieu de travail, que nous avons rendez-vous avec Estelle Prat, journaliste, rédactrice, en charge de la zone Nord-Ardèche de ce journal. Nous visitons les locaux spacieux et accueillants où chacun a son espace de travail. Puis nous prenons place dans la salle de conférence, où se tiennent chaque mercredi les discussions lors de la réunion de rédaction.
L’Hebdo de l’ Ardèche, à l’origine “La Croix de l’Ardèche” puis en 1944 “Terre vivaroise”, une appellation qui perdure encore, était un journal de tendance catholique géré par le diocèse, qui en est resté longtemps actionnaire. En 2016, il a été racheté par Sogemedia. Sans avoir de ligne éditoriale particulière, il est devenu généraliste, lié à l’identité ardéchoise, son terroir, son patrimoine.
Ils sont trois journalistes à se partager le territoire, chacune étant responsable d’une zone.
Estelle travaille là depuis une quinzaine d’années. Après son Bac et un DEUG de lettres modernes, elle passe une licence puis une maîtrise d’info communication à Grenoble.
C’est alors qu’elle découvre le métier de journaliste en tant que correspondante. Elle écrit dans 7 journaux différents avant de faire un remplacement de six mois au Dauphiné libéré et à Midi libre.
En 2004, elle obtient un poste de journaliste rédactrice à l’Hebdo de l’ Ardèche et à Drôme-Hebdo, où le nouveau challenge était de développer les parutions sur la région autour de Valence.
Estelle a de la curiosité, prend plaisir à écrire et aller à la rencontre des gens.
Selon elle, la presse locale est essentielle pour une vie démocratique. Un lien se crée entre les lecteurs qui sont en attente et le journal.
Les objectifs sont de donner la parole à tout le monde, dire ce qui se passe sur le territoire, mettre en avant des initiatives, répondre à ce besoin de communication.
Ici les équipes sont mixtes. Des correspondant-e-s s’occupent des petites chroniques de villages. Que ce soit un homme ou une femme, sur le terrain, cela n’a pas d’importance. Ce qui compte, c’est le contact et que les gens se sentent en confiance.
Estelle estime avoir beaucoup de liberté dans son travail. Elle va pouvoir développer certains sujets, être libre de les aborder avec un angle particulier.
Il y a un chef d’agence sur le site, et un directeur qui est basé dans l’Ain.
Chacun est donc autonome. Tous les sujets sont acceptés, qu’ils soient d’actualité ou pas et on discute ensemble de l’angle d’approche. Puis au final un autre journaliste vient apporter le regard décisif.
« On essaie de couvrir tout ce qui fait la vie des gens, de bien retranscrire sans interpréter. En cas de conflit, il faut tâcher d’être objectif, donner la parole à chacun des points de vue pour que les lecteurs se forgent une opinion. »
Beaucoup de lecteurs sont abonnés, de partout et même de l’étranger pour avoir des nouvelles de l’Ardèche. Le journal papier a dû réduire très légèrement sa taille quand le prix du papier a augmenté. A cette version-papier s’est ajoutée une version numérique sur internet et facebook, l’objectif étant de couvrir davantage d’espace. Cela permet un développement de la publicité, ainsi que d’être référencé par Google, d’être plus visible. Pour l’instant aucun poste n’est vraiment prévu pour gérer tout ce côté numérique. On constate que la presse écrite correspond en général à un lectorat plus âgé.
Aujourd’hui, Estelle reste à l’écoute, avide d’apprendre toujours plus.
Dans l’idéal, elle souhaiterait avoir plus de temps sur le terrain pour traiter davantage de sujets en profondeur, mais en une semaine, nous le savons tous, le temps est limité !
Contact : Site : hebdo-ardeche.fr