Chercher le Bien-être D’abord
De belles lampes originales en vitrine, un parfum d’huiles essentielles, de jolis présentoirs de produits naturels, quelques sacs et bijoux : nous sommes devant la vitrine de la boutique “Nature et chanvre”, Rue du Savel à Lamastre.
Marika Varosi nous accueille avec un grand sourire.
Elle a toujours travaillé dans la vente, d’abord dans un magasin de dépôt-vente dans le Nord, puis en Savoie où elle devient responsable dans une grande chaîne de meubles.
Mais c’est en accompagnant un ami à un salon Bien-être pour présenter des fauteuils de massages (qu’elle déconseille d’ailleurs fortement) que se fait un déclic. Elle rencontre des personnes qui sont dans le soin et se souvient que c’était son rêve d’enfant en Guyane où elle avait toujours voulu être par exemple infirmière psychiatrique.
Alors que faire ?
Elle se lance dans une formation de thérapeute proche de la médecine chinoise pour faire des massages thérapeutiques ainsi que du conseil et de l’accompagnement.
Elle est venue récemment s’installer à Lamastre où elle a ouvert un cabinet à son domicile.
Devant les besoins de sa clientèle, elle se rend compte qu’une boutique de bien-être aurait tout à fait sa place à Lamastre. Elle pourrait associer son expérience de vente au savoir-faire de son activité.
C’est ainsi qu’elle a ouvert place Rampon d’abord puis rue du Savel ensuite, “Nature et chanvre”.
Son objectif est d’accompagner ses clients, de les conseiller.
“Quand les gens sont vraiment dans la souffrance, ils essaient autre chose”
Elle s’est spécialisée dans la vente de produits de bien-être naturel : les tisanes, les cosmétiques, les huiles essentielles, les produits à base de chanvre (C.B.D)*, les pierres qui soignent (lithothérapie) et la gemmothérapie( préparations à base de bourgeons).
Mais sa boutique regorge aussi d’objets d’artisanat, bijoux, sculptures d’artistes locaux, ou qui viennent de loin, tels ces sacs du Népal créés par des femmes mais toujours dans un souci éco-responsable et éthique.
Elle a des contacts suivis avec ses fournisseurs qu’elle sélectionne avec soin.
Elle a créé un lieu à l’ambiance chaleureuse. Ses meubles proviennent de ressourceries. Elle les recycle et les transforme avec goût.
En s’installant en zone rurale, elle a trouvé dans l’ensemble une population plus saine qu’en ville, des gens vrais plus proches de la nature mais elle trouve les périodes creuses souvent plus difficiles pour le commerce.
Cela n’a pas été facile de s’installer et elle a dû surmonter des difficultés, ne se sentant pas soutenue si ce n’est par son homme. Aucune banque n’a voulu la suivre dès que le terme CBD a été prononcé.
Mais forte de ses convictions, elle a fondé une micro entreprise en s’inscrivant comme auto entrepreneure et elle s’est lancée.
Pour la première fois, elle a trouvé ici une vie de relations sociales riche mais les liens sont plus difficiles à approfondir.
Dans son expérience, le fait d’être une femme, n’a pas été facile face aux banques. Cependant, dans le métier qu’elle a choisi, les gens ont besoin de se confier, de parler de problèmes parfois intimes, et ils le font plus facilement avec une femme.
Marika envisage de prendre sa retraite un jour. Elle aimerait transmettre ce qu’elle fait, mettre en place des petits ateliers pour partager ses connaissances.
Et elle rêve d’un voyage humanitaire en Afrique, d’aller aider les enfants.
Son message aux femmes qui souhaitent créer leur entreprise en zone rurale c’est de foncer.
L’expérience sera toujours enrichissante !
Contact : 06 49 68 48 36
*C.B.D. : C’est le CannaBiDiol, substance active présente dans la plante de chanvre, sans effet psychotrope et ne provoquant pas de dépendance. Autorisé à la vente depuis 2020, le C.B.D a des propriétés relaxantes, anti-stress, antalgiques, anti épileptique, anti-inflammatoires.