Le bonheur, ça s’apprend !

Nous avions déjà rencontré Pascale lors de la conférence donnée à Lamastre sur le thème : “ Réenchanter sa vie”. Nous avons eu envie d’en savoir plus sur ses activités. C’est à son domicile à Vernoux qu’elle nous a accueillies. Elle nous parle de son métier avec passion.

      Pascale a deux casquettes :

– Elle est salariée à plein temps et en CDI auprès de l’IREPS, association dont le but est de réduire les inégalités sociales face à la santé. L’IREPS* est basée à Privas et financée par l’ARS*. Pascale peut intervenir sur tout le département mais, ce qui la motivait le plus, c’était de développer des actions en milieu rural.

– D’autre part, elle travaille en autonomie en proposant un accompagnement thérapeuthique individuel, des conférences, une analyse des pratiques professionnelles et des ateliers autour de la psychologie positive. Ces ateliers se déroulent sur un cycle de trois séances et ont pour but de donner des outils pour “aller mieux”. Ils sont à prix libre afin d’être accessibles à tous. Les personnes viennent pour elles-mêmes ou pour trouver une aide dans leur travail. Ce sont, pour beaucoup d’entre elles, des travailleurs sociaux.

   Pascale a toujours travaillé dans le social, en tant que conseillère en économie sociale et familiale, puis auprès de personnes en situation de grande précarité et également dans des maisons de placement pour des femmes en difficulté, mais toujours en ville.

Elle a eu envie de vivre dans un endroit plus préservé ; elle s’est remise aux études pour passer un D.U. de psychologie positive, s’est formée à la communication non-violente et à la méditation de pleine conscience.

   Ce qui la motive dans l’exercice de sa profession, c’est, dit-elle “de contribuer à rendre les gens plus heureux”. Elle anime d’ailleurs une fois par mois une chronique sur RDB qui a pour titre : « Le bonheur, c’est pas donné, ça s’apprend.”

   Elle a développé une pratique personnelle face aux difficultés. “ Je sais qu’on peut améliorer sa vie en s’affirmant, en faisant des choix. J’avais déjà une tendance à être heureuse, je l’ai nourrie. Cela implique aussi un travail sur notre part d’ombre : prendre conscience de sa zone d’ombre pour déblayer la source de joie qui est en-dessous.”

   Elle a trouvé ici de belles personnes et des liens sociaux forts. Sa plus belle surprise, c’est la confiance que les gens lui ont accordée. Elle a animé des ateliers pour enfants sur les thèmes des émotions, de l’écoute et du respect de l’autre, ce qui lui a permis de se faire connaître. Et c’est ainsi qu’elle a monté le projet : “Vernousains, Vernoux Zen”, qui a fonctionné pendant deux ans, proposant des ateliers autour du partage et du lien social. Elle a sollicité des personnes qui voulaient bien animer des ateliers très variés, que ce soit de la cuisine, de la botanique, du bricolage… à prix libre.  Il s’agissait aussi de former des personnes-relais à la psychologie positive. 

“ Cela répondait vraiment à un besoin du territoire ; beaucoup de gens allaient mal après les années Covid. Il y avait un gros besoin de recréer du lien. “

Le financement de ce projet est terminé, mais une association ,“ Les Possibles”, vient de se créer pour prendre le relai. 

   Pour Pascale, la qualité essentielle  d’une personne qui veut s’employer à aider les autres dans leur recherche du bonheur, c’est l’humilité. Sa devise : “ On fait ce qu’on peut, du mieux qu’on peut, et c’est pareil pour tout le monde”.

   Ses principales craintes pour l’avenir de la santé, elles sont générées par les inégalités sociales qui font que certaines personnes sont dans des situations précaires sources d’angoisse,  ont une mauvaise alimentation, n’ont pas accès à des thérapies différentes, sont mal informées, ne savent pas utiliser internet…Son espoir est que la psychologie positive puisse se diffuser largement dans toutes les couches de la société.

   “Cette capacité à être attentionné aux autres est plus féminine ; c’est la part féminine de chacun, qui peut être présente aussi chez les hommes. Souvent les femmes se donnent davantage les moyens d’aller vers d’autres thérapies.”

   Son message : “ Le bonheur, c’est en le partageant qu’il grandit. On ne fait rien tout seul, il faut s’appuyer sur son réseau. La recherche de la perfection peut inhiber : fait, même imparfait, vaut mieux que pas fait !”

Contact : balligand.pascale1@orange.fr

tel : 07 68 38 81 07

*IREPS : Instances Régionales d’Education et de Promotion de la Santé

*ARS : Agence Régionale de Santé