Elles devaient avoir lieu en Grèce mais vu les twist and turn, rebondissements et imprévus de la situation actuelle, Covid 19 à l’affiche, c’est grâce à Zoom, ce nouvel outil multi media qui a éclipsé Skype pour l’occasion que nous nous sommes retrouvées. L’université de Grenoble, la Grèce, la Catalogne et les Odettes au rendez-vous pour ces deux journées transnationales.
Pas de retard d’avion, d’inondation, de bouchons sur les routes, tous les écrans se sont allumés à l’heure dite.
C’était curieux de voir chacun-une dans son univers. J’avais choisi de m’installer dans ma cuisine pour avoir davantage de lumière et ma bouilloire à proximité. Ici c’était la pluie et le froid des Saints de glace, ailleurs le soleil et la chaleur. Pull ou T-shirt, c’était selon. Des petits indices sur nos cadres de vie, du visuel et de l’auditif. Des icônes sur un mur, des tableaux, un plafond joliment coloré, du matériel de sport, un grand canapé, des silhouettes qui traversent l’écran en arrière plan. Des oiseaux chantent dans le jardin de Sophie, le chien de Monique se manifeste joyeusement mais oops! lui arrache le fil de son casque d’où un juron éouffé. Son chat vient se faire cajoler.
Mais soyons sérieux, nous sommes là en telecommuting in English!
La réunion a été efficace, l’agenda respecté, certains points prenant plus de temps que d’autres. Après un temps administratif, nous abordons le MOOC et les questions de traductions. Côté photo exhibition il reste toujours un léger flou, normal, c’est la photo. Mais c’est quand même cadré. Sabine fait une apparition pour présenter le dernier pli que nous découvrons terminé, avec enthousiasme.
En ce qui concerne le Women’s living lab, nous devons participer à un atelier en deux groupes. Je me garde bien d’être la technicienne car je ne me sens pas à l’aise ni compétente pour jongler à la fois avec des captures d’écrans, des documents et la rédaction. Nous partageons idées, créativité et compte rendu final. Et je reste admirative de la manière dont nous avons mené à bien notre atelier dans ces conditions. Nous approfondissons ensuite la rubrique Recherches avec la présentation d’analyses d’articles de presse. Le web doc dont notre collectif a la charge, a été très bien accueilli. Je trouve qu’il en jette! (même si je regrette l’absence du loup et du cerf dans la forêt)
Pour conclure, il y a eu beaucoup de positif à travailler de cette manière. Quelle économie de temps, d’argent et d’énergie. Et nous avons pu garder le rythme de notre projet. Mais c’était réalisable du fait de se connaitre déjà, d’avoir travaillé ensemble depuis 3 ans, de s’être rencontrées sur nos différents territoires. Peut-être qu’à l’avenir on peut trouver un équilibre entre des rencontres réelles ou virtuelles pour des moments plus studieux ou rébarbatifs. N’oublions pas que ce qui nourrit notre projet ce sont les échanges, les contacts, ces moments de partage, de confidences, la découverte de nos façons de vivre. Goûter les oranges et croquer les concombres pendant les pauses en Grèce, prendre un café au bar de la Nuria avec les habitués, profiter de l’espace du Cermosem, chanter ou blaguer ensemble, entendre le concert de nos différentes langues, tout ça est irremplaçable.
En attendant, la prochaine réunion aura lieu le 3 juillet avec zoom de nouveau. Et l’évènement de clôture, de dissémination, summum de convivialité, de retrouvailles et festivités est reporté en mai 2021. Qu’on se le dise!
Catherine