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“La bobine qui file “ de Vincianne Schricke Tisser des liens sur le territoire

Sur le marché du mardi à Lamastre, une caravane a certainement déjà attiré votre regard ; par les fenêtres ouvertes, on voit une dame en train de coudre à la machine !

Attardons-nous quelques instants : un monsieur arrive, qui vient chercher son pantalon, déposé la semaine précédente pour refaire un ourlet. Eh oui, vous êtes à “La bobine qui file”, atelier ambulant de retouches de couture.

Vincianne nous accueille et nous nous glissons dans la caravane.

Installée depuis cinq ans à Bozas, Vincianne a lancé cette activité par goût de la couture bien sûr (c’est le minimum requis !), mais aussi par envie de rendre service et d’apporter sa petite pierre à l’édifice dans le domaine de la récupération : “Réparer un vêtement, le transformer pour le faire durer, c’est du déchet en moins !”

 

Elle a été bien accueillie à Lamastre et à St Félicien, il y avait une véritable demande. En deux marchés, elle a réussi à se faire connaître et le bouche-à-oreille a fonctionné.

Elle nous raconte sa première arrivée sur le marché à Lamastre :

“- Quand les forains habituels ont vu débarquer une femme avec une caravane, j’ai senti que c’était le premier test qu’il ne fallait pas rater ; c’était comme si je les entendais dire : la gonzesse, elle va faire un créneau avec sa caravane, je suis curieux de voir ça ! Ils se sont tous interrompus pour me regarder faire. Je me suis bien concentrée et je l’ai réussi, mon créneau ! C’était bon, j’étais plébiscitée !”

 

                                                                        Le temps des caravanes

Il faut dire que Vincianne avait déjà une grande habitude des manœuvres en caravane. Pendant de nombreuses années, elle a fait partie des  “zarkiroule” : un convoi de sept caravanes qui sillonnaient la France en proposant des ateliers pour enfants, à l’occasion de festivals. Il y avait un atelier de gravure, des arts plastiques, de l’art-récup, des marionnettes et, bien sûr, de la couture. Son goût pour l’itinérance et les encouragements d’une proche lui ont donné la motivation pour créer son activité.

Être pluri-active, une nécessité financière

En plus de ces deux marchés par semaine, c’est-à-dire deux journées par semaine consacrées entièrement à la couture, Vincianne travaille à l’ADMR en tant qu’ aide médico-psychologique . Elle souhaite maintenant transmettre et a pour projet de  devenir formatrice dans ce domaine.

“ Tel qu’il est actuellement, le système des soins nous pompe. Il faut se sauver avant de se faire bouffer !”

Retourner les cols de chemise

Ici, c’est  facile de créer des liens, les gens sont plus simples.  Les anciens ont toujours eu l’habitude, par souci d’économie, de réparer les vêtements. Ils m’ont beaucoup appris, raccommoder, retourner les cols de chemise par exemple”.

Son message aux femmes qui souhaitent créer leur activité

“Il faut bien cerner les besoins du lieu, voir si nos idées sont adaptées et ne pas prendre de trop gros risques financiers au départ. Ensuite, foncer, ne pas avoir peur de l’échec et surtout être patient.”

Contact : Vincianne Schricke. Marchés de Lamastre et Saint-Félicien.

Mail: labobinequi file@orange.fr

Site : labobinequifile.blogspot.fr

 

 

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